Le mot de la rédaction
Le VTT est une pratique sportive regroupant de nombreuses disciplines différentes et expliquer ce qu’est le VTT est parfois très complexe.
Ici le but n’est pas de donner une définition précise, mais plutôt de fixer des repères sur ce qui compose le VTT.
Ces définitions proviennent de différents ouvrages, notamment : le guide d’aménagement de sentiers de vélo de montagne.
D’après le code de la route :
Le « Vélo », abréviation de vélocipède ou bicyclette est un véhicule terrestre, entrant dans la catégorie des cycles, composé de deux roues alignées, propulsé par un conducteur ou cycliste ou pilote, en position le plus souvent assise , par l’intermédiaire de deux pédales entraînant la roue arrière par une chaîne
Cette définition est peut-être bien loin de la vision qu’aurait un vététiste. Il faut cependant se rendre compte de toute l’importance de cette définition, car c’est la définition du vélo dans le Code de la route. La justice pourra se référer à cette définition dans certains cas.
D’après le dictionnaire
Ce sera la définition communément admise par tous :
Le vélo tout terrain (VTT) ou vélo de montagne (de l’anglais mountain bike) ou encore vélo de randonnée sportive est une pratique sportive où les pratiquants sont nommés « vététistes » ou « pilotes ». Les pratiquants utilisent des vélos spécifiques, destinés à subir les contraintes d’ une utilisation sur terrain accidenté, hors des routes goudronnées. Certaines disciplines sont réglementées par l’Union Cycliste Internationale (UCI) comme la DH et le XC.
Ce sport et ce type de vélo sont apparus aux États-Unis au milieu des années 1970. Les championnats du monde sont organisés de manière officielle par l’UCI dès 1990. Cependant dès 1987 et de manière officieuse sont organisé les premiers championnats du monde de VTT à Villard-de-Lans !
Le Trial :
Le vélo trial est un sport de franchissement d’obstacles en milieu naturel ou artificiel sur un vélo.
On parle de biketrial ou de VTT trial en fonction de la taille des pneus et de la taille du cadre. Les dimensions des roues sont de 20” pour les Bike trials et 26” pour les VTT Trials. La compétition est organisée par l’UCI.
Le gagnant d’une épreuve est celui qui aura franchi la zone en mettant pied à terre moins souvent que les autres concurrents et ceci dans un temps limité.
Le cross-country :
Le vélo de cross-country est souvent le premier vélo que tout le monde a eu, un vélo léger avec une fourche suspendue de faible débattement (de 100 mm à 120 mm).
En dehors des compétiteurs, la grande majorité des pratiquants, des débutants aux plus expérimentés, sont des randonneurs à vélo, cherchant l’effort physique et la contemplation.
Les parcours qu’ils effectuent peuvent être de moins de 5 kilomètres à plusieurs dizaines de kilomètres pour les plus endurants. Ils affectionnent particulièrement les itinéraires montants et sont dans une recherche de pratique physique (voire de dépassement) plutôt que de sensation de pilotage ou de vitesse à la descente.
Les cyclistes expérimentés et compétiteurs sont à la recherche d’une performance chronométrée sur des sentiers physiquement exigeants. Cette discipline est organisée par l’UCI en compétition (sous forme de circuit ou marathon). Elle est représentée aux Jeux Olympiques depuis 1996 et lors de championnat du monde.
Le All-Mountain :
Le All-Mountain est une catégorie « fourre-tout » qui inclut les cyclistes plutôt expérimentés à la recherche de beaux panoramas et de partage avec la nature. Il s’agit là du vélo de montagne.
Ils aiment les sentiers naturels diversifiés en montée et en descente, recherchant particulièrement les itinéraires montagneux techniquement stimulants. Ils utilisent des vélos de « cross-country », « all-mountain », « enduro » avec des suspensions avant et arrière de débattements allant généralement de 120 mm à 150 mm.
Ces pratiquants représentent une majorité des vététistes, ils recherchent principalement les beaux paysages et itinéraires, le rapport à la nature, le dépassement de soi, plutôt qu’une recherche de performance chronométrée.
Ces pilotes sont équipés de façon à être autonomes avec des vêtements, des outils, de la nourriture et une trousse de premier secours. Certains effectuent même des randonnées sur plusieurs jours en autonomie totale avec tentes et duvets.
Le Freeride :
Les adeptes du Freeride chérissent un esprit de liberté et les sentiers avec des obstacles naturels tels que les rochers, les billots, les ponts surélevés, les sauts en terre, les ruptures de pente et les balanciers. Certains adeptes veulent retrouver ces caractéristiques techniques dans les sentiers dédiés tandis que d’autres les préfèrent en installations autonomes (en station).
Le Freeride tient ses origines de la région North-Shore, en Colombie-Britannique, mais sa popularité a maintenant gagné le reste de la planète.
Les vélos sont entièrement suspendus avec des débattements allant de 180mm à 200mm. Les pratiquants portent des protections complètes : casques intégraux, dorsales, genouillères.
Le Freestyle (selon la MBF) :
Il s’agit là de lieux de pratique et non de pratique en tant que telle. La MBF définit un spot « freestyle » dès lors que ce dernier comporte des modules créés artificiellement pour effectuer des sauts.
Il y a en terme de responsabilité de l’aménageur une différence importante avec l’utilisation d’un sentier ou d’éléments naturels. C’est pourquoi nous avons créé la section « MBF freestyle » afin d’accompagner les créateurs de ces spots vers l’officialisation de leurs lieux de pratiques.
Les adeptes de Freestyle utilisent des vélos de Dirt ou de Freeride, leur but étant de réaliser des figures grâce à différents types de sauts. Les disciplines pratiquées sur ces spots peuvent être le dirt, le slopestyle, le freeride, la descente…
Les sentiers utilisés pour leur pratique sont spécialement limités à une parcelle et permettent la réalisation d’un maximum d’acrobatie sur un minimum d’espace.
La descente (DH):
Les adeptes de la descente sont habituellement des pilotes d’expérience utilisant un équipement spécialisé conçu pour descendre des sentiers présentant des défis de haut niveau (sauts, rupture de pente…) le plus rapidement possible.
Les adeptes de cette discipline recherchent des espaces dédiés (Bike Park) avec des aménagements artificiels (en bois ou en terre). Ils roulent avec de nombreuses protections (casques intégraux, dorsales, cervicales, plastrons, genouillères complètes). Leurs vélos présentent des débattements importants de plus de 180 mm.
Cette discipline chronométrée est réglementée par l’UCI (Union Cycliste Internationale) lors des compétitions nationales et internationales.
Et l’Enduro ?
L’Enduro selon L’EWS :
C’est un format de course où l’organisateur doit se concentrer sur la meilleure utilisation possible des sentiers à sa disposition. Le créateur des traces doit avoir dans l’idée que seul l’amusement du pilote est essentiel. Afin de permettre aux participants de rouler sur les meilleurs sentiers, des portions montantes seront possibles entre deux spéciales.
Les liaisons peuvent être organisées de différente façon possible selon la volonté des organisateurs. Des remontées mécaniques (télésiège, camion…) à la force des mollets ou encore une combinaison des deux est possible.
Les spéciales doivent avoir un profil descendant et doivent tester les capacités techniques et physiques des pilotes. Le classement général de chaque course sera calculé en ajoutant les temps de chaque spéciale.
L’enduro selon Fred Glo dans Vojomag :
« L’enduro pour moi est une appellation qui correspond à la compétition. Pour la course, on a compris, on met un nom sur une discipline. Au-delà de ça, ce que l’on appelle enduro, c’est le coeur de la pratique du mountain bike. C’est le trail, l’all-mountain, l’enduro… En gros, pour moi, c’est 80% de la pratique du mountain bike de tout pratiquant qui aime vraiment le VTT dans ce qu’il a de meilleur. Le cross-country et la DH sont un peu les deux extrêmes de ce sport. C’est pour ça qu’aujourd’hui on a l’impression que tout gravite autour de l’enduro mais parce que, tout simplement, l’enduro, c’est le mountain bike en son cœur. »
Rencontre avec Fred Glo : La question d’un internaute n°1 from Endurotribe on Vimeo.
L’enduro selon la MBF :
L’enduro est pour nous un format de course plus qu’une pratique à part entière.
C’est le nouveau All-Mountain, il s’agit aussi bien de la randonnée à vélo, avec la recherche de descentes plus techniques et plus longues que les montées.
Aujourd’hui on peut facilement dire que l’enduro est à la mode, du coup, tout le monde fait de l’enduro ! Plus qu’une pratique à part entière, cela sert à exprimer le fait que l’on fait du mountain bike.
En conclusion ?!
En définitive il semblerait que le matériel est au centre de la discipline, rien d’étonnant pour un sport mécanique !
Cependant, chacune de ces disciplines peuvent parfois s’exercer sur les mêmes espaces et souvent les vététistes ont des capacités ainsi que des vélos suffisamment polyvalents pour avoir des pratiques différentes tout au long de l’année.
D’autres pratiques font partie du spectre du vélo tout terrain, mais ne diffèrent pas fondamentalement des autres définition ce sont : le VTTAE, le Gravel, le Hardtail, l’Endurigide, le Fat bike, le BUL, le Bike Packing (itinérance à vélo)…
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