Après avoir refusé notre recours gracieux demandant l’annulation de l’arrêté d’interdiction de pratiquer le VTT sur la descente des Clots, la mairie de Mizoën a émis la demande de créer une piste de descente.
Monsieur le Maire a ainsi contacté MBF pour le signaler : « Conscient que la montagne appartient à tous et que la pratique du VTT est fortement appréciée par les touristes d’été, je tiens à vous informer avoir déposé un dossier de « Création d’une piste de descente de VTT » auprès du Conseil Général de l’Isère ».
Cette descente pourrait voir le jour soit, en // avec le GR54 soit un peu plus en aval. Le choix du tracé doit prendre en compte, bien entendu, la géographie et géologie du lieu mais aussi l’impact sur le milieu naturel : zone classée et Natura 2000.
C’est ainsi la CDESI (Commission Départementale des Espaces, Sites et Itinéraires) qui devrait étudier le cas du VTT sur la commune de Mizoën. La CDESI semble être l’organisme adéquat pour donner un avis sur ce dossier de par la représentativité qui la compose (représentants des sports de nature, des gestionnaires fonciers et forestiers, des associations de protection de l’environnement, gestionnaires Natura 2000… etc).
MBF est d’ailleurs présent en CDESI Isère concernant la gestion du VTT en Isère. Mis à part Mizoën, le VTT sera d’ailleurs une des activités principales étudiées par la CDESI Isère en 2015.
Après réflexion sur le sujet, MBF a tenu à répondre à la Mairie de Mizoën, pour donner son avis sur cette proposition (extrait) :
« Dans un premier temps, sans avoir réfléchi le projet avec vous, le Conseil Général ou d’autres partenaires, il nous semble que la construction d’une piste de descente officielle sur Mizoën aurait un coût très important. Il faut également l’appréhender stratégiquement, sachant qu’il y a déjà des pistes dédiées dans les stations voisines, avec remontées mécaniques…
Pour vous donner un simple premier avis, sans avoir creusé la réflexion : Plutôt que la création d’une piste de descente, il nous semble plus opportun de créer une passerelle ou une déviation au niveau de la Tourbière, accessible aux piétons comme aux vélos, ainsi que quelques actions de sécurisations sur le sentier existant et d’installer un panneau de sensibilisation au départ du sentier. Cela serait beaucoup moins coûteux, aurait un impact direct en terme environnemental pour la Tourbière et un impact en terme de sécurité et de cohabitation des usagers, quels qu’ils soient.
La construction d’une piste de descente ne résoudra pas le problème de la tourbière toujours traversé par les piétons. Elle créera de plus une obligation d’entretien supplémentaire pour une utilisation limitée dans le temps et sans revenus de remontée mécanique.
Cela n’est qu’un premier avis, sans en avoir parlé avec les personnes ressources (Natura 2000, Conseil Général, Professionnels de l’aménagement VTT…). »
Après une très rapide discussion avec les gestionnaires environnementaux, la passerelle ou la déviation ne semblent pas si évident à mettre en place…
Affaire à suivre en CDESI 2015…
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